(29 juin – 1er juillet)
Jour 1:
Parcouru: 76,96 km
Vitesse maximum: 37,5 km/h
Vitesse moyenne: 14,4 km/h
Temps de parcours: 5h 25min 47s
Départ retardé. Derniers regards sur Paris, remonter les Champs Elysées sous les yeux des touristes indifférents. Les premiers kilomètres sont les plus difficiles, le temps de se faire au poids derrière, sur le porte bagage. Puis la liberté, dans toute sa violence. L’air pur et la route.
Quelques rencontres. Un bout de route avec un anglais qui va à Dieppe, à vélo également.
Pause à Ecquevilly. C’est tellement agréable de pouvoir poser son vélo n’importe où, d’avoir des gens souriants et qui ne souhaitent qu’aider. Quelques difficultés avec le chargement et la tente qui bouge, premières montées difficiles.
Je plante la tente un peu avant Vernon.
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Jour 2:
Parcouru: 91,34 km ; Total: 167,62 km
Vitesse maximum: 44,2km/h
Vitesse moyenne (parcours total): 13 km/h
Temps de parcours: 6h32 ; Total: 11h57min45s
Etonnamment, pas de courbatures. Le corps est prêt et disponible.
Pourtant, beaucoup de côtes et quelques passages difficiles qui ressemblent à “J’y arriverai jamais”. Et malgré tout chaque fois je repars vite. J’avance, déterminée. Les bons moments rattrapent largement les mauvais. Comme la satisfaction infinie et la fatigue, à voir toute la route parcourue. Il suffit de me lancer et je ne m’arrête plus, les premiers kilomètres sont toujours les plus difficiles.
Hâte d’arriver au Havre. Des rencontres encore. A Louviers notamment, devant sa cathédrale. Puis Elbeuf. Petit problème avec le dérailleur qui se prend dans les aimants de l’éclairage, je me passe des petites vitesses.
Je dors dans un champ au milieu des bottes de paille et des lapins à Bourneville. Le chant des oiseaux, du coq le matin, le bruit du vent, l’âne au loin, tous les moutons, poules, chèvres, moutons, chèvres et autres animaux que je croise, et toute la chaleur des gens que je croise et qui, dans leur sourire et leurs mots, m’apportent tellement de soutien.
Parfois je me dis que c’est un exploit de voyager avec autant de livres (Simone – de Beauvoir – pèse lourd!). Vivement que je les donne ou que je les réexpédie par colis en France.
Problème: Et maintenant? Comment raconter tout ce que je vis à l’intérieur?
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Jour 3:
Parcours: 54 km ; Total: 222 km
Statistiques effacés par mégarde.
Je fais le tour du cadran et je suis réveillée par la chaleur. (Je commençais à prendre goût au chant du coq).
Toujours ce mélange de contradictions. Ce voyage est à la fois magnifique et terrible. J’arrive au bateau pleine de transpiration, de poussière et d’insectes qui collent à ma peau.
Il y a eu ce douanier à la sortie du pont de Tancarville qui me fait traverser la péage en arrêtant toutes les voitures, sifflet à la bouche, et moi derrière à pousser mon vélo, nous discutons du monde, l’uniforme donne un aspect rafraîchissant à la situation.
Siège de l’agence CMA CGM qui me certifie que je peux rentrer sans autorisation, sur place évidemment, pas moyen de rentrer autrement qu’en taxi spécial (alors que le bateau est à moins de 50m derrière la barrière). Après négociations, on charge mon vélo dans un véhicule CMA CGM et nous dépose au pied du Fort Saint Pierre, le cargo sur lequel je vais embarquer.
Le bateau est immense. 197 mètres de long, capacité de 2200 containers, je vous épargne le poids et les tonnes de fioul qu’il faut charger pour faire la traversée! L’équipage, roumain pour ce que j’en vois, est adorable, monte mon vélo et mes bagages à bord. Stelian, le garçon passager (?!) me fait visiter les ponts, visite et exploration plus approfondie demain!
Départ demain également. Je mange avec Inge, une passagère allemande qui passe un mois entier sur le bateau.
Enfin une douche!!!
Je suis à bord. Tout va bien.
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Tout d’abord ,un grand bonjour de France !!! nous sommes heureux que tu aies pu embarquer à bord de ton cargo … enfin,
nous t’espèrons en bonne forme pour ce long voyage et te souhaitons bonne chance pour la suite .
Toute la famille t’embrasse
Catherine
Youhouuuuuuuuu trop fière de toi ! Contente aussi de voir que le blog marche à nouveau.
C’est une belle histoire que tu nous écris là, je voyage avec toi dans ma tête 🙂
Je découvre ton blog avec plaisir !
Mais si je lis bien : il y a internet à bord du cargo ???
Bon voyage !
Merci, je suis en forme pour l’instant 🙂
Bonnes vacances à vous également et bonne vadrouille en Europe de l’est et en Italie si je me souviens bien de ce que m’a dit Marie. J’espère qu’elle a bien fini son année et que son pied se remet bien!
Bises à vous,
Amandine
Ca tombe bien 🙂 j’espère vous faire voyager un peu aussi!
La prochaine fois tu voyages, mais pas que dans la tête hein!
Il y a un accès mail restreint, le portail n’est ouvert que quelques fois par jour (ça fait comme des paquets de mails qui partent et qui arrivent à ce moment là), et on n’a pas accès à sa messagerie habituelle mais au système Skyfile. Pas de pièces jointes non plus.
Merci 🙂
Bonne route à toi!